À 9 km de Gien, soit 30 minutes de vélo

La commune de Saint-Brisson-sur-Loire se trouve au sud-est du département du Loiret, dans la région agricole du Berry. 

Audioguide avec Wivisites

Apprenez en plus sur les points d’intérêt importants du village de Saint-Brisson-Sur-Loire !

Un village de caractère

Histoire

De nombreuses familles prestigieuses se sont succédées à Saint-Brisson. L’une d’entres elles, la famille Séguier, a œuvré pour faire de Saint Brisson le village que nous connaissons aujourd’hui. 

En 1135 Louis VI le Gros « libère » Saint Brisson d’un « seigneur brigand » et y séjourne brièvement. Il remet le château à Thibault Le Grand : Saint Brisson ne fait alors pas encore partie du Royaume de France. 

En 1290,  Saint Brisson passe aux mains des Courtenay. Deux siècles plus tard, en 1492, Saint Brisson entre dans la famille De Beaujeu. 

Moins d’un siècle plus tard, en 1542, Saint Brisson passe dans le giron de la famille de Nevers et très peu de temps après, en1567, Pierre II Séguier achète la baronnie de Saint Brisson à la famille Nevers.

Saint Brisson restera le fief de la puissante famille Séguier pendant plus de 400 ans.

Les armes de Saint-Brisson-sur-Loire se blasonnent ainsi :

« D’azur au château du lieu d’argent, ajouré et maçonné de sable, surmonté de trois fleurs de lis d’or rangées en chef et soutenu de deux burelles ondées cousues de sable. »

Points d’intérêt

  • Le prieuré Sainte Marie (rue de l’Eglise) : dans les toutes premières années du XIe siècle, un seigneur de Saint-Brisson fond un prieuré au nord du bourg actuel. Placé sous le vocable de Sainte-Marie ou Notre-Dame, ce prieuré attire de nouvelles populations sur le site. Entre 1050 et 1060, le prieuré est donné à l’Abbaye bénédictine de Fleury (Saint-Benoît sur Loire) par Robert, premier seigneur de Saint Brisson dont le nom soit connu. Remanié au XVe siècle, aujourd’hui propriété privée, il conserve de cette époque un beau portail et des fenêtres à meneaux. 
  • De nombreuses maisons anciennes à proximité du château 
  • Un Christ en bois polychrome du XVIIe siècle au cimetière 
  • Une reproduction de la grotte de Lourdes au lieu-dit « La Pâture »
  • La Croix de la Maladrerie à l’angle de la rue d’Autry et de la rue des Dames 
  • La Croix de Sainte-Solange, érigée dans le hameau des Martins
La reproduction de la Grotte de Lourdes

À Saint Brisson, il y a 3 sites Natura 2000 : la « Vallée de la Loire de Tavers à Belleville-sur-Loire » ;  les « Coteaux calcaires ligériens entre Ouzouer-sur-Loire et Briare » et la « Vallée de la Loire du Loiret ». 

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZCS) et de Zones de Protection Spéciale (ZPS).

« Dans les zones de ce réseau, les États membres s’engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d’habitats et d’espèces concernés, par le biais de mesures règlementaires, administratives ou contractuelles. L’objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés. »

À Saint Brisson, il y a trois ZNIEFF : les « Bois et pelouses du grand Plessis » ; le « Coteau calcaire boisé de la vallée de la Loire de Saint-Martin-d’Ocre à Saint-Firmin-sur-Loire » et la « Loire berrichonne ». 

« L’inventaire des ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national. »

L’Eglise de Saint Brisson

L’Eglise Saint-Pierre & Saint-Brice de Saint-Brisson-sur-Loire

Fondation de l’Eglise entre le XIe et le XIIe siècle.  

Deux hypothèses : l’Eglise de Saint-Brisson serait l’œuvre des moines bénédictins, présents sur la commune depuis la moitié du XIe siècle où ils reçurent en donation une « chapelle castrale » vers 1060-1070. Ils construisent ensuite une église baptisée Saint Brice, en hommage au jour de l’anniversaire de la mort de l’un des abbés emblématiques de Saint-Benoît : Addon de Fleury. 

La légende, quant à elle veut que les habitants aient érigé ce lieu de culte en signe de reconnaissance à « leur père spirituel » l’évêque de Tours, Saint Brice, venu pour évangéliser la population. 

L’église est classée Monument Historique le 9 février 1849.  

Après les Guerres de Religion l’église est laissée dans un piteux état. La reconstruction de l’édifice commence vers 1580-1585 à la demande de Pierre II Séguier, ce qui explique sans doute pourquoi l’église a été baptisée Saint-Pierre et Saint-Brice. 

En 1759, Maximilien Séguier fait l’achat d’une horloge pour l’Eglise pour le compte des habitants. Elle est réceptionnée le 18 février 1759. 

Quelques années plus tard, en 1793, l’Eglise est dépouillée par les révolutionnaires. En 1795, les habitants récupèrent l’Eglise et réparent les dégâts occasionnés.

Des chapiteaux posés sur des tronçons de colonnes sont visibles sous le porche de l’église et ont été transformés en bénitiers après 1844. 

Les transformations menées au XIXe font perdre à l’Eglise son identité romane. Le résultat est l’Eglise actuelle. 

À l’extrémité de la nef il y a deux passages latéraux appelés « passages berrichons » qui sont destinés à faciliter la circulation des fidèles, sans pour autant déranger le clergé. 

Création des 2 chapelles latérales : la Chapelle dédiée Sainte Solange depuis 1849, agrandie en 1874 et La Chapelle de la Vierge.

Dans La Chapelle Sainte Solange on retrouve : Autel en chêne sculpté, œuvre de M. Gautier d’Orléans de 1903 ; Gisant représentant Sainte Solange ; Statues de Sainte Thérèse et de Sainte Bernadette ; Vitraux de la chapelle réalisés par la famille des maîtres-verriers orléanais Lubineau en 1856.

Et dans la Chapelle de la Vierge : Vierge représentant Notre-Dame du Sacré Cœur ; Statues de Notre Dame de Lourdes et de Saint Joseph ; Statue de Saint Antoine de Padoue, offerte par une paroissienne anonyme de Gien en remerciement d’une grâce qu’elle aurait reçu. Érigée & bénite le 15 août 1911.

Il y a également des chapelles de part et d’autre du maître-autel : la Chapelle des soldats (ou Chapelle de la guerre) et la Chapelle du Sacré-Cœur.

L’Eglise Saint Pierre & Saint Brice de Saint Brisson possède un riche mobilier : 

Le clocher possède trois cloches : 

  • Maximilienne-Sophie, une grosse cloche qui n’a pas été touchée pendant la Révolution mais qui a tout de même été refondue sous la Restauration puis bénite en 1824.  
  • Marie-Maximilienne, une cloche dite moyenne installée en 1881
  • Anne-Louise, une cloche dite petite, installée en 1881 également. 

À l’intérieur de l’église, on retrouve : 

  • Les piliers du choeur et leurs chapiteaux romans 
  • Une belle « Vierge à l’enfant » sculpture polychrome du XVIe siècle réalisée en pierre calcaire. Elle a été retirée de la niche en plein air qu’elle occupait pour être restaurée puis placée à l’intérieur de l’Eglise. Elle est éclairée par le vitrail d’axe du choeur. 
  • Le choeur élevé de plusieurs degrés au-dessus de la nef, composé de trois absides à voûtes d’arrêtes. 
  • Les boiseries du XVIIIe siècle
  • La plaque funéraire de Maximilien Séguier, décédé en 1768, portant ses armoiries. 
  • Le tableau « « L’adoration des bergers » par Auguste Piot, copie de l’œuvre du peintre et graveur espagnol José de Ribera 
  • Le tableau « L’institution du Rosaire » de Pierre Poncet, daté du milieu du XVIIe siècle. 
  • Les fonts baptismaux 
  • La pierre tombale dite du Templier : située au sol entre la Chapelle de la Vierge et celle du Sacré-Cœur. 
  • Statues de Saint Brice et Saint Pierre : à gauche et à droite du maître-autel. 
  • Statues de Saint Eloi et de Saint Vincent, respectivement patron des forgerons, charrons et cultivateurs et patron des vignerons. Elles sont situées à l’extrémité de la nef principale. 
  • Le lutrin : en bois sculpté en forme d’aigle. Il est daté du XVIIe siècle et sous protection des Monuments Historiques depuis 1969. 
  • Les bâtons de confrérie : en bois sculpté et doré, du XIXe siècle, sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1994. Ils sont dédiés à Saint Vincent, Sainte Solange, Saint Roch, Saint Eloi, au saint sacrement et à la Sainte Vierge.

Notre impression

C’est une très belle église, vraiment très étonnante qui contient plusieurs chapelles, ce qui n’est pas commun et qui est également dotée de passages berrichons, ce qui est assez étonnants pour les églises locales. 

L’édifice est finement et richement décoré.  

L’Eglise Saint Pierre & Saint Brice vaut vraiment le détour.

Eglise Saint Pierre & Saint Brice : 2 Rue de l’Église 45500 Saint-Brisson-sur-Loire

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