À 10 km de Gien, soit 35 minutes de vélo, le village de Saint-Gondon a été labellisé village de caractère en septembre 2020.
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Un parcours patrimonial est également disponible.
Un village de caractère
Histoire
C’est un village qui possède un riche patrimoine architectural, dominé par les ruines de son donjon du XIème siècle installé sur une motte, classée au titre des monuments historiques. Saint-Gondon était à l’époque féodale une ville fortifiée, ceinte de puissantes murailles jalonnées de tours et de portes, dont subsistent d’intéressants vestiges. Dans l’enceinte avait été établi au IXème siècle un prieuré, dont l’élégant logis du prieur fut reconstruit à la fin du XVème siècle : inscrit aux monuments historiques, il présente au centre de sa façade une tourelle d’escalier polygonale en brique et pierre, avec un décor losangé en briques rouges et vernissées. Quant à l’église, elle était à l’origine la chapelle du prieuré, comme en témoignent la puissante et savante ordonnance du chœur et le chevet à trois absides.
Autrefois appelé Nobiliacum, le village ne prit le nom de Saint-Gondon qu’au Xè siècle, nom hérité de l’évêque Gundulfus, devenu ermite lors du VIème siècle. En 1794, les Révolutionnaires voulant laïciser les noms, le bourg dut porter le nom de Gondon la Fontaine puis Gondon la Tour.
La légende veut que lors du transport du corps de l’ermite Gondulfus, le char funèbre, tiré par un cheval et une vache selon les uns, par deux anges selon les autres, fit une halte durant laquelle la vache gratta le sol avec son sabot faisant apparaitre instantanément une source d’eau, connue depuis lors sous le nom de « Fontaine du bon saint Gondon ».
Saint-Gondon possède son propre blason, élaboré par l’abbé Pouradier en 1891, il figure sur une oriflamme accrochée dans l’Eglise. Les armoiries du Prieuré sont inscrites sur l’Armorial d’Hozier depuis 1696.
Points d’intérêt
À Saint Gondon, il y a 3 sites Natura 2000 : la « Vallée de la Loire de Tavers à Belleville-sur-Loire » ; la « Sologne » et la « Vallée de la Loire du Loiret ».
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZCS) et de Zones de Protection Spéciale (ZPS).
« Dans les zones de ce réseau, les États membres s’engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d’habitats et d’espèces concernés, par le biais de mesures règlementaires, administratives ou contractuelles. L’objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés. »
À Saint Gondon, il y a quatre ZNIEFF : la « La Loire entre l’Ormette et la Naudiere » ; la « La loire orléanaise » ; la « Loire berrichonne » ; les « Prairie et aulnaie-frênaie des vallées et de la Coquillere » et la « Vallée de l’Aquiaulne ».
« L’inventaire des ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national. »
L’église de Saint-Gondon
Une architecture du premier art roman dans la Vallée de la Loire.
Les dates de construction le plus souvent évoquées s’échelonnent dans les IXe, XIIe, XVIe, XVIIIe et XIXe siècles. Elle constitue un témoin de cette architecture du premier art roman de la Vallée de la Loire, précédant la magnifique éclosion de l’abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire.
Le plan de l’édifice est rectangulaire. La nef a été ajoutée au Moyen-Âge et incendiée en 1570, pendant les guerres de religion. La construction actuelle date de la fin du 16e siècle. L’édifice fut un lieu de pèlerinage pouvant accueillir près de 500 pèlerins.
Les reliques de Sancuts Gundulfus furent enterrées dans le chœur. Le tombeau fut recouvert d’une dalle tumulaire gravée, comportant un texte sur la vie du saint et d’une représentation d’un évêque revêtu de la chape, couvert de la mitre, tenant une croix double.
Consacrée initialement à la Vierge Marie, elle était appelée Mater Miserocardarium, soit Notre-Dame-de-Pitié. Ce n’est qu’au Xe siècle qu’elle prend le nom d’église de Saint-Gondon.
Le clocher datant de 1865 domine la campagne environnante, il abrite deux cloches : l’une de 1729, la Grosse Cloche, pesant 800kg classée Monument Historique en 1943 et l’autre de 1872 pesant 578kg.
On peut voir l’ancien caquetoire ainsi que la tour de l’horloge quadrangulaire au mur sud de l’Eglise.
À l’intérieur, on y trouve :
- Le chœur : l’ordonnance de l’abside et des deux absidioles hémicirculaires rappellent l’architecture lombarde. Les dates les plus souvent évoquées sont les XIe, XIIIe, XVIe et XIXe siècles. La puissante et savante ordonnance de ce choeur, le soin apporté au décor et à l’appareil des supports ne permettent pas d’en placer sa construction avant le dernier quart du XIe siècle.
- Un retable renaissance en pierre qui orne l’abside voûtée en cul-de-four. Un haut relief de nuages d’où émerge la croix, posée en en 1705, qui surmonte quatre colonnes à chapiteaux corithiens. L’édification de ce retable serait attribuée au Sieur Godard, sculpteur à Orléans, et daterait de 1697-1699. Il aurait été modifié en 1755 ou 1757 puis à nouveau en 1832.
- La grande arcade ogivale du choeur a été refaite en 1866-67 en plein cintre, en même temps que la restauration des voûtes et des piliers.
L’Eglise de Saint-Gondon : 6 Rue Jules Guillot, 45500 Saint-Gondon