L’Eglise Sainte Jeanne d’Arc de Gien recèle de nombreux secrets !
Elle est doublement inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques, pour son clocher classé le 25 septembre 1940 et pour sa partie reconstruite répertoriée le 7 septembre 2001.
L’Eglise Saint-Pierre a été bâtie en 1832 ; elle a été bombardée le 15 juin 1940 et l’intérieur du clocher s’est effondré dans la nuit du 21 au 22 juin 1940, suite à un incendie qui a ravagé la ville durant 3 jours et 3 nuits. Une nouvelle Eglise, est rebâtie sur le même emplacement, ne conservant que son clocher en pierres de la fin du XVe siècle.
Extérieur
L’édifice surplombe la ville de Gien, sa particularité vient du choix de l’architecte, Monsieur Gélis, d’utiliser un parement en briques rouges et noires.
La brique rouge, matériau local, symbolise la destruction par le feu de l’Eglise précédente lors de la Seconde Guerre Mondiale et permet de s’harmoniser avec le chateau voisin. À l’exception du clocher, qui date du XVème siècle, l’aspect extérieur de l’église date de sa dernière rénovation en 1951.
Le clocher du XVe tranche avec la partie reconstruite du XXIe.
Sur le côté gauche de l’Eglise se trouve une plaque commémorative des passages de Jeanne d’Arc à Gien.
Sur le côté opposé, on peut voir le baptistère.
Les cloches de l’Eglise ont été fondues par l’établissement Bollée d’Orléans et ont été baptisées France Marie-Christine, Jeanne Françoise, Michèle Anne, Pia et Félicule.
Intérieur
A l’intérieur, les vitraux créent d’élégants jeux de lumières sur le sol de l’Eglise : les vitraux du clocher représentent le Christ Glorieux. On y distingue de nombreux symboles, notamment l’alpha et l’oméga, début et fin de tout.
Les vitraux de la nef ainsi que les vitraux latéraux du cœur ont été réalisés par Monsieur Ingrand, ils sont très semblables mais pourtant tous différents.
Le vitrail derrière l’orgue est l’œuvre de Monsieur Bertrand. Le vitrail central du coeur représente quant à lui Jeanne d’Arc.
Les bas-reliefs que l’on retrouve de chaque côté de la nef représentent, à droite, les différents métiers du Giennois : faïenciers, vignerons, mariniers, charpentiers… et à gauche, la Création. Ils ont tous été réalisés par Monsieur Muguet.
Les chapiteaux en terre cuite de la nef illustrent les différentes étapes de la vie de Jeanne d’Arc, de sa jeunesse de bergère à Domrémy à sa mort sur le bûcher de Rouen. Les étapes importantes de son épopée y sont retranscrites. Ils ont été réalisés par Monsieur Navarre.
Il y a, à l’intérieur de l’Eglise, quatre statues : Saint-Louis, Saint-Pierre, Saint-Joseph et la Vierge. Elles ont été conçues par Mlle Champilou.
Un bronze, devant l’autel, représente Jeanne d’Arc terrassant le lion anglais.
Le Chemin de Croix a été réalisé par la Faïencerie de Gien, en la personne du Maître faïencier Jean Bertholle. D’aspect moderne, il respecte scrupuleusement les 14 étapes du clavaire de Jésus.
Le baptistère est en mosaïque et avec une cuve en cuir : il respecte l’ancienne tradition.
Grâce à son emplacement excentré et à sa porte donnant sur l’extérieur, les personnes venant recevoir le baptême n’accèdent à l’intérieur de l’Eglise qu’après l’acte sacré. Les vitraux du baptistère ont été réalisés par Monsieur Herzelle, un des moines de l’Abbaye de Fleury à Saint-Benoit-sur-Loire.
Les jeux d’orgues ont été réalisés, à l’origine, par le facteur strasbourgeois Roethinger. D’un point de vue architectural, l’orgue est placé de manière inhabituelle derrière l’autel. Les orgues ont été installés dans le choeur parce que le clocher, très ancien, n’aurait pu supporter leur poids. L’orgue actuel est l’oeuvre du facteur Y.Koenig et date de 1986. Il offre des concerts où la sonorité percute agréablement notre écoute.
